Exposition MARION PINELL "AMOUR et Fils de Pute" au Couvent des Minimes à Perpignan du 4 Novembre au 20 Décembre 2009
Rigolote, audacieuse, irrévérencieuse, méchante, ironique, mordante, cynique, joueuse, jouant d'aquarelles acidulées et mièvres pour peindre des coeurs (des amours adolescentes) formés de rouleaux de papier (hygiéniques !). Couleurs chairs, chères couleurs opposées aux fils de pute du titre de son exposition-installation pensée harmonieusement du sol au plafond, des moquettes violettes décorées de papillons, aux moules traitées (l'éloge du style paraît-il) en sanguine, pointe séche et fusain. De grands rouleaux de papier blanc déroulés sur les murs composent l'ensemble de peintures délicates, aux couleurs évaporées d'une carte des désillusions amoureuses, phallique et sanguinolente, tout autant doucereuse et douceatre que violente et violeuse. Marion Pinell aime les oppositions, contradictions, sourdes et fracassantes, douleur et bonheur, noirceur et déliquescence. Les grandes bandes de papier aquarellé, presque transparentes d'ou surgissent des fleurs et des doigts, des larmes et des chamaux sont présentées en dyptique, opposées comme liées aux" fils de pute" du titre, visages a moitié contrefaits, louches et loucheurs.
Bref Marion Pinell réussit là une performance originale, bien loin du ronron et du traintrain habituel des expos. Humour incisif et recherches formelles, jeu de mots, de maux, du masculin-féminin qui se guettent, se heurtent et s'emmèlent, visages noircis, ongles rougis, doigts tendus, jambes velues...
Mais où sont les corps du délit des amours décues ? Quelques traces, des visages, portraits décalés et puis rien.
C'est ce rien qu'a traqué Marion Pinell et avec lequel on repart chargé, changé ?
mercredi 25 novembre 2009
mardi 3 novembre 2009
EXPOSITION MICHEL NOURRY ESPACE DES ARTS LE BOULOU (66)
Du 23 octobre au 27 novembre, Michel Nourry expose ses toiles à l'Espace des arts, 2 rue des Ecoles au Boulou
Trois expos pour le prix d'une (l'entrée est libre): MICHEL NOURRY a invité ALEXIS LASK
et TITANE. ALEXIS LASK a son atelier à Eus et j'avais déja parlé de son travail à propos
des journées du 6 et 7 Juin (voir vidéos de Juin), il présente ici quelques sculptures en fil de fer, miniatures d'art brut ou tableaux muraux très réussis, des dentelles de fil de fer colorés.
TITANE expose quelques sculptures qu'on pourrait qualifier d'art brut elles aussi, voire de
surréalistes. Un humour certain, une dérision affirmée, un jeu sur les matériaux et leur symbolisme. Effectivement beaucoup de correspondances avec le travail de MICHEL NOURRY.
Graffiti post-punks, art sauvage, textes au vitriol, dans la droite ligne d'un Basquiat: MICHEL NOURRY réussit à faire passer une certaine violence dans les textes parfois omniprésents qui composent l'essentiel de certaine soeuvres, violence qui à mon avis est moins primordiale dans le graphisme, plus subtil et finement travaillé tant au niveau de la composition que des couleurs. Tout un travail sur du bois (de récupération je présume, provenant de palettes, c'est la moindre des choses) qui se déploie sur des croix graffitées, sortes de totems absurdes d'un monde à la dérive.
Tout cet art dit brut, est une mise en cause directe de la société et de ses codes comme de l'art et de ses codes. L'humour, la dérision, tout un jeu sur la signature de l'artiste qui change à chaque fois, la volonté est ici de choquer, de provoquer, d'apostropher, de déranger, de forcer à une réaction et c'est réussi, à mon sens, parce que le graphisme en lui même, est abouti et esthétiquement puissant.
A la limite, les textes sont ce qu'il y a de plus convenu: bite, cul, et compagnie, calembours foireux, Dali, Picasso, le Pape, Gainsbourg convoqués au tribunal des flagrants délires, mis au pilori par un MICHEL NOURRY en verve. Même s'ils sont rigolos et jouissifs, je préfère les toiles sans textes, qui sont, toujours selon ma sensibilité, plus fortes et subversives, mais tous les artistes de ce style sont des écrivains en puissance qui, en ont beaucoup a dire, a signifier et à redire. Leur mot d'ordre, derrière
le chaos apparent de leurs productions, est que le monde est à refaire, et que pour le refaire il faut d'abord le déconstruire, le détruire.
Une exposition anarcho-coup de poing esthétique à ne pas manquer.
Trois expos pour le prix d'une (l'entrée est libre): MICHEL NOURRY a invité ALEXIS LASK
et TITANE. ALEXIS LASK a son atelier à Eus et j'avais déja parlé de son travail à propos
des journées du 6 et 7 Juin (voir vidéos de Juin), il présente ici quelques sculptures en fil de fer, miniatures d'art brut ou tableaux muraux très réussis, des dentelles de fil de fer colorés.
TITANE expose quelques sculptures qu'on pourrait qualifier d'art brut elles aussi, voire de
surréalistes. Un humour certain, une dérision affirmée, un jeu sur les matériaux et leur symbolisme. Effectivement beaucoup de correspondances avec le travail de MICHEL NOURRY.
Graffiti post-punks, art sauvage, textes au vitriol, dans la droite ligne d'un Basquiat: MICHEL NOURRY réussit à faire passer une certaine violence dans les textes parfois omniprésents qui composent l'essentiel de certaine soeuvres, violence qui à mon avis est moins primordiale dans le graphisme, plus subtil et finement travaillé tant au niveau de la composition que des couleurs. Tout un travail sur du bois (de récupération je présume, provenant de palettes, c'est la moindre des choses) qui se déploie sur des croix graffitées, sortes de totems absurdes d'un monde à la dérive.
Tout cet art dit brut, est une mise en cause directe de la société et de ses codes comme de l'art et de ses codes. L'humour, la dérision, tout un jeu sur la signature de l'artiste qui change à chaque fois, la volonté est ici de choquer, de provoquer, d'apostropher, de déranger, de forcer à une réaction et c'est réussi, à mon sens, parce que le graphisme en lui même, est abouti et esthétiquement puissant.
A la limite, les textes sont ce qu'il y a de plus convenu: bite, cul, et compagnie, calembours foireux, Dali, Picasso, le Pape, Gainsbourg convoqués au tribunal des flagrants délires, mis au pilori par un MICHEL NOURRY en verve. Même s'ils sont rigolos et jouissifs, je préfère les toiles sans textes, qui sont, toujours selon ma sensibilité, plus fortes et subversives, mais tous les artistes de ce style sont des écrivains en puissance qui, en ont beaucoup a dire, a signifier et à redire. Leur mot d'ordre, derrière
le chaos apparent de leurs productions, est que le monde est à refaire, et que pour le refaire il faut d'abord le déconstruire, le détruire.
Une exposition anarcho-coup de poing esthétique à ne pas manquer.
lundi 2 novembre 2009
Exposition Jean LE GAC -Tania BLANCO Acentmetresducentredumonde Perpignan
Exposition Jean LE GAC -Tania BLANCO Acentmetresducentredumonde Perpignan du 16/10/2009 au 20/12/2009
Par manque de temps les Commentaires sont a venir, mais allez-y les yeux fermés (n'oubliez pas de les ouvrir en visitant l'exposition): Jean LE GAC est un dessinateur hors-pair et ses BD de six mètres de long sont géniales, quand à Tania BLANCO, elle nous signifie une fois de plus que l'hyperréalisme n'est pas un réalisme "augmenté" mais du fantastique...
Par manque de temps les Commentaires sont a venir, mais allez-y les yeux fermés (n'oubliez pas de les ouvrir en visitant l'exposition): Jean LE GAC est un dessinateur hors-pair et ses BD de six mètres de long sont géniales, quand à Tania BLANCO, elle nous signifie une fois de plus que l'hyperréalisme n'est pas un réalisme "augmenté" mais du fantastique...
Inscription à :
Articles (Atom)